La stabilité émotionnelle

Je définirai la stabilité émotionnelle comme la capacité de l’athlète a être au plus juste de lui même (ses émotions, ses sensations, ses motivations et les fluctuations de ces états) et a rester présent face aux différents évènements (ou responsabilités) prévus ou imprévus qu’il va vivre.

La PNL est née du travail de deux psychiatres américains :J BANDLER et R.GRINDER. Dans les processus PNL il y a des ingrédients d’hypnose Ericksonnienne et inversement. Le training mental associe ces deux disciplines pour optimiser encore le travail de coaching.

Dans le sport de haut niveau, les exigences de dépassement de soi ne cessent d’augmenter, le désir constant de performance peut amener un grand épanouissement (tennis, AGASSI) ou au contraire des conséquences désastreuses (cyclisme).Le critère prioritaire que recherchent la quasi-totalité des grands entraineurs chez leurs athlètes est la stabilité émotionnelle. Pour la majorité des compétiteurs, la stabilité émotionnelle est atteignable pendant une période donnée avec un bon entrainement technico-tactique. Ce qui se passe très souvent par la suite, c’est qu’il suffit d’un changement d’environnement, d’une importante victoire mal gérée par la suite (il faut parfois affronter la face cachée des grandes victoires!!),d’une blessure, d’une baisse de régime a laquelle on n’était pas préparé, ou d’un appétit croissant pour la reconnaissance extra-sportive pour que l’athlète ne comprenne plus pourquoi il ne peut plus reproduire certaines performances ou mème continuer a progresser.

En quoi donc le training mental peut il aider le sportif a conquérir cette stabilité émotionnelle?

Dans le cas ou tout se passe bien dans l’entrainement technico-tactique ,il va l’aider dans sa capacité de concentration et de définition de ses objectifs, dans la gestion de son énergie(ex: comment atteindre les phases finales quand on est favori et en même temps ne pas dépenser une trop grande partie de son énergie dans les tours de qualification) ainsi que dans sa fluidité.

Dans le cas ou l’athlète doute, doit trouver d’autres motivations ou tout simplement se reconstruire, le coaching va lui permettre de mieux faire la différence entre ce qu’il est en tant qu’individu et en tant que compétiteur(il y a alors un allègement qui boostera la stabilité émotionnelle).Le coaching l’aidera a choisir parmi les orientations parfois difficiles( temps a consacrer a la famille, aux amis, départ a l’étranger, sorties nocturnes, l’après-carrière, etc…) en intégrant la notion de sacrifices nécessaires a la haute performance dans l’harmonie (D DOUILLET, judo) et non dans le conflit interne. Le coaching l’aidera aussi a mieux cerner les enjeux de la pression inhérente au terrain et celle qui est du domaine de l’extra-sportif, son plaisir dans son activité en sera décuplé, ainsi que ses capacités d’intuition et sa présence au moment. La réunion de tous ces critères améliorera la stabilité émotionnelle ainsi que ses performances.

Il y a aussi une conséquence positive encore trop souvent sous-estimée du coaching sur la vie des athlètes: c’est la baisse des blessures soit en gravité soit en nombre. Un athlète, stable émotionnellement, a développé une grande connaissance de lui même et a une grande conscience de l’énergie qu’il doit utiliser et parfois aussi économiser. L’athlète qui a acquis ses propres moyens d’écoute de son corps sent (la sensation est primordiale, il ne s’agit pas de mental ou de volonté de tout contrôler) quand il peut prolonger un entrainement douloureux, quand il doit économiser son énergie par rapport aux sollicitations médiatiques pour s’accorder le temps nécessaire aux soins, et passé l’âge de la trentaine, l’athlète aura une intuition qui haussera sa confiance quant a ses choix de compétition(compétition de club ou équipe nationale, championnat d’Europe ou pas, championnat du monde ou pas).

Voici un exemple de travail de coaching avec comme objectif l’amélioration de la stabilité émotionnelle. Un athlète est venu me voir en me disant qu’il s’énervait trop et trop souvent pendant les compétitions. Il sentait (sans pouvoir se l’expliquer) qu’a certains moments, il pensait a autre chose que le jeu et il sentait que certaines choses n’étaient pas a leur place a l’intérieur de lui et qu’a certains moments, son attitude et son expression de compétiteur étaient parasités.

Après un premier échange, l’athlète nommait de lui même qu’il souhaitait devenir plus stable émotionnellement. Avec un travail de seulement quelques séances, il prit conscience que quand il pratiquait son sport, dans les moments décisifs il réglait ses comptes avec certaines personnes alors qu’il ne les côtoyait plus depuis des années. En effet, pendant son adolescence, il s’était senti victime de racisme pendant certains matches. Ces épisodes l’ont marqué plus qu’il ne le croyait. N’ayant pu se défendre a l’époque, il s’est dit qu’il se vengerait en réussissant au plus haut niveau dans son sport. Il a alors pris conscience que ces épisodes avaient plus atteint l’individu qu’il était que le compétiteur lui même, que ça le perturbait et lui mettait une trop grande pression dans son expression de compétiteur.

La seconde partie du travail de coaching a alors consisté a trouver d’autres motivations (plus personnelles et plus au présent) en rapport avec son activité et a porter un autre regard sur ce qui l’anime aujourd’hui en tant qu’individu.

L’athlète a aussi augmenté son optimisme et profite aujourd’hui de façon plus juste de sa nouvelle relation a l’environnement.

Nicolas Getin, coach sophrologue, entraîneur professionnel

IciEtMaintenant.net

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