Traverser les paradoxes : La pression du jeu !

Une phrase m’a marquée lors de mes premiers pas dans le monde du coaching professionnel : « La pression d’enjeu tue le plaisir du jeu ! » Elle résonne d’ailleurs encore parfois au gré de mes pérégrinations, observant d’ici delà le « je » se prendre un peu trop au sérieux…

Vous me direz qu’il vaut mieux pêcher par volonté de bien faire, plutôt que de prendre les choses à la légère et faire preuve d’insouciance.

Je vous suivrais volontiers si je n’avais pas découvert et vérifier maintes fois depuis, le principe de « l’intention paradoxale » que l’on doit à l’illustre Victor Frankl.

En effet, ce principe psychologique est fondé sur le double fait que la peur provoque l’effet qu’on appréhende et que l’hyper intention empêche la réalisation du désir.

Ceci nous amène à constater régulièrement la difficulté pour les sportifs à gérer la pression dans les rendez vous de taille et la tendance à FAIRE des contre-performances, plutôt qu’à ETRE simplement eux même.

Qui met la pression et à qui ? De quelle pression s’agit t’il ? Qu’ai-je à gagner ? A perdre ? Quel est le véritable enjeu ?

Voilà des questions qui éclairent et mettent en perspective le sens de mes réflexions autant que le résultat de mes actions.

Et celles-ci sont fortement conditionnées par nos ressentis. Comme toujours le problème n’est pas ce qui m’arrive : la peur, le doute ou la volonté de bien faire mais ce que je fais de ce qui m’arrive, la relation que j’entretiens avec ce qui me met en mouvement.

La conscience de nos aspirations profondes alimente la source de notre énergie vitale, comme une respiration : j’inspire et me remplit de ce qui me nourrit, j’expire et expulse ce qui m’encombre.

N’est-il pas remarquable que face à une situation difficile nous soyons généralement conditionnés par 3 grands types d’options : le retrait ou la paralysie, la fuite et l’évitement ou enfin une agressivité destructrice de l’autre ou de nous même ?

Traversons le champ des possibles en explorant d’autres voies, osons la curiosité de l’expérimentation et retrouvons la force créative.
Car manifester trop d’importance à l’égard d’un évènement nous déconnecte d’une ressource essentielle dont les enfants raffolent : le plaisir de jouer et de goûter ainsi pour un temps, l’insouciance de l’existence.

Raphaël Mayeux, coach et formateur en relations humaines

Mail : raphael-mayeux@coaching-sportif.com

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